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qua., 15 de fev.

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Paris

1970-2000 : 30 ans d'art militant en France et au Brésil

Retrouvez le contexte artistique et engagé des années 1970 en France et au Brésil, lors d’une conférence animée par Gilles Clément, Jacques Leenhardt, et Claude Mollard.

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1970-2000 : 30 ans d'art militant en France et au Brésil
1970-2000 : 30 ans d'art militant en France et au Brésil

Horário e local

15 de fev. de 2023, 18:30

Paris, 21 Av. du Maine, 75015 Paris, France

Convidados

Sobre o evento

Quels ont été les engagements artistiques pour la Planète de chaque côté de l’Atlantique ? Quelles manifestations « écologiques » dans les musées ont marqué cette époque ?

Les années d’après -guerre ont connu de profonds bouleversements où la technologie et la révolution industrielle vivent un essor sans pareil. La Nature semble inépuisable ! On y prélève sans compter, quitte à détruire des parcelles entières de territoire. Partout dans le Monde, des voix commencent à s’élever, mais demeurent isolées. En France, un Ministère de l’Environnement est créé en 1971, chargé de la protection de la Nature et de l’Environnement. Au Brésil, Brasilia sort de terre, la transamazonienne traverse le pays et les forêts flambent ! Frans Krajcberg s’engage avec force pour dénoncer et crier sa révolte.

Il s’installe en 1972, à Nova Viçosa dans l’Etat de Bahia, à l'invitation de son ami l'architecte et designer bahianais Zanine Caldas (1919-2001), qui se bat déjà pour une meilleure gestion des forêts. Ensembles, les deux artistes redécouvrent le contact direct avec la nature et les forêts denses et exubérantes.

En 1978, il descend le Rio Negro avec Sepp Baendereck et Pierre Restany. La forêt amazonienne leur apparait alors comme l’ultime refuge d’une « nature intégrale », environnement immersif, global qui comprend et intègre toutes les formes de vie. Ils lancent à leur retour le Manifeste du Naturalisme Intégral, texte fondateur appelant à lutter contre "la pollution des sens et du cerveau" par un retour à la "nature originelle". A nous de recréer les liens vitaux qui, en disparaissant, mettraient en péril l’avenir de l’Humanité !

Dans les années 1970, une nouvelle génération d’artistes apparait, prônant un nouveau rapport à la Nature, comme l’Arte Povera en Europe ou le Land art aux États-Unis. Partout dans le monde, des actions choc mettent l’artiste au cœur des débats. On parle pour la première fois de « happenings écologiques » (Agnes Denes, Joseph Beuys, Piero Gilardi...). Le temps est aux utopies !

La notoriété de Frans Krajcberg lui permet de s’affirmer et d’agir sur la scène internationale. Il multiplie les congrès militants et les expositions engagées, en s’affirmant désormais comme un artiste militant, témoin et lanceur d’alerte. Les expositions de 1975 au CNAC, préfiguration du Centre Pompidou, où Frans Krajcberg rencontre Claude Mollard, et l’exposition « Villette-Amazone, Manifeste pour l’environnement au XXIe siècle » (Commissariat Jacques Leenhardt et Bettina Laville), en 1996, sont des moments très forts. Les débats mobilisent un public immense. A la Villette, Frans Krajcberg investit la Grande Halle avec une forêt de 140 « Révoltes », totems faits de bois brûlés issus de la déforestation. « Le XXIe siècle sera culturel ou il ne sera pas » affirme le Manifeste du catalogue. Le paysagiste Gilles Clément fait partie de l’aventure. Trois ans plus tard, il initie au même endroit son Jardin Planétaire, « un projet politique d’écologie humaniste ».

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